Géométrie variable
Cette exposition consacre l’essentiel d'un travail photographique à la découverte de l’Estuaire de La Loire, entre Nantes et Saint-Nazaire dans le but de restituer un témoignage à caractère environnemental sur la richesse de ce patrimoine naturel et industriel.
C’est au cours d’une lente chasse à l’image à travers l’Estuaire qu’a germé l’idée d’une base iconographique structurant la somme de ce travail. Riche, à ce jour, de plus de 1000 photographies, cette base s’articule selon deux axes majeurs. Le premier présenté à travers l’exposition «Terre d’Estuaire, de Nantes à Saint-Nazaire projette un regard documentaire sur cet espace duel. Cette deuxième exposition, « Géométrie variable », tente d’embrasser la réelle beauté plastique de cet environnement.
« Avec Géométrie variable, nous avons voulu privilégier le point de vue et l’utilisation du cadre photographique pour reconstruire le réel, sans outil de mise en scène, par le biais de l’objectif... En morcelant l’espace quand besoin est, en fragmentant le monde visible pour lui donner une puissance esthétique, en cherchant à dénicher la singularité, l’inattendu au cœur d’un espace qui nous est familier : au détour d’une maison perdue dans des friches industrielles en attente de sa démolition, dans l’horizon apparemment sans relief d’un canal en Brière, dans le ciel bleu d’une grue de chantier percé par la ligne de fuite d’un avion… »
« La géométrisation de l’espace que nous avons recherchée part de la volonté de rendre une dynamique visuelle à l’image par des rapprochements subjectifs ou fortuits : réseaux de signes, de lignes – courbes ou droites, rapprochement des perspectives, de formes, de couleurs, de volumes. »
« Photographier en somme pour redessiner le réel à notre image, pour recréer l’harmonie dans un univers parfois de bric et de broc, manquant de lisibilité. Notre démarche dilettante a souvent été guidée par le hasard, et toujours portée par le plaisir. Avec le souvenir quelque peu modifié, pour la circonstance, de la formule pataphysicienne que nous avons fait nôtre et adaptée à notre passion photographique :
« Je m’applique volontiers à photographier les choses que je photographie et que les autres ne photographieront pas ».
Géraldine Joigneault & Stanislas Fonlupt, juin 2008