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JOIGNEAULT-FONLUPT (6)


TERRE D'ESTUAIRE

Entre eaux douces et eaux salées, sous les coups de boutoir des marées, l’Estuaire, entre Nantes et Saint-Nazaire voit  s’accomplir le destin de La Loire, au terme d’un périple de 1000 km.




JOIGNEAULT-FONLUPT (5)


Après le Pellerin, la Loire s’avance désormais en terrain plat jusqu'à St Nazaire. Difficile d’apercevoir le fleuve dans toute son étendue,  les routes se tiennent à l’écart et ce sont, à la place des digues, les roselières et les marais qui tentent de définir plus ou moins approximativement les berges du fleuve. Aucune agglomération ne s'est développée sur ces rives mouvantes, domaine réservé  des oiseaux. Seule la centrale électrique de Cordemais, dont la plus haute cheminée culmine à 220 mètres, amène une touche de verticalité industrielle dans ce paysage naturel.

 

 

JOIGNEAULT-FONLUPT (7)

 

 

JOIGNEAULT-FONLUPT (4)

A l‘approche de l’Océan atlantique, sur la rive droite, de Donges à St-Nazaire est aménagée une vaste zone portuaire et industrielle : usines d’engrais, plate forme pour conteneurs, terminal pétrolier…

 

Pont entre le vieux Continent et le nouveau Monde, l’Estuaire est un espace de dualité où se joue la rencontre entre l’espace naturel et l’espace industriel, où  l’Avenir  se dessine à la lecture de son passé  comme en témoigne, parmi d’autres lieux, le port de Paimboeuf.

 

Le projet photographique tente de saisir la duplicité de cet espace entre terre et mer, ancré dans le passé et tourné vers l’Avenir, où les industries prennent pied  à proximité des zones d’ennoyage….

 Il se veut un instantané de la vie d’un fleuve qui  se caractérise d’abord par son mouvement perpétuel.

 

JOIGNEAULT-FONLUPT


 

JOIGNEAULT-FONLUPT (3)

 

 

 

TERRE-D-ESTUAIRE 3714

 

 

  • Chacune des 24 photographies de l'exposition est associées à un texte :

 

Pays de Loire, terre d’origine

Espace magnétique résonnant à l’unisson

Tu es mon Nom, mon inclinaison

Tu es la terre qui m’illumine.

 

 

La porte s’ouvre sur le passé,

L’Amour des océans a chaviré.

Les murmures étouffés, mêlés à l’amertume

Lui confère une destinée posthume.

 

 

Là où la Loire est fidèle

Aux ombres pourpres et si profondes

Une centrale vogue sur l’onde

S’élançant fièrement vers le ciel.

 

 

La maison du port regardait avec étonnement

Ce pré qui tendrement

Sous un soleil d’été

Aurait souhaité enlacer

Cette barque belle et esseulée.

 

 

Cette coque doucement endormie

Sur la cale de Méan s’est repentie,

Regrettant douloureusement les pêcheurs de civelles

Draguant la Loire , sous une lune si belle.

 

 

J’aime ce vis à vis de digues côtières

Perdu dans ces langoureuses lumières

J’aime ce vent et ces embruns si doux

Sur la jetée Est polissant les écrous.

 

 

Combien de fois ai-je rêvé hagard

Combien de fois ai-je espéré

Au pied de ce phare,

Triste et le cœur enjoué

Revoir une dernière fois, l’océan se libéré.

 

 

Une voix, ce matin a réveillé

Cette grue Titan en jaune recolorée

Les yeux amers , elle a rêvé

Que cet avion dans le ciel, s’amourachait.

 

 

J’aperçois les amours de l’Estuaire et de la mer

S’épanouissants sur les rives de Saint Nazaire .

J’imagine ces sables mouvants

Contrariés par tant de sentiments.

 

 

Je peuple l’espace vide de mon regard

Par les vestiges de ces forges endormies.

Elle me regardent et me confient l’histoire

De tous les hommes ayant travaillé ici.

 

 

Je ne suis pas une peinture

Je ne suis pas une photographie.

Je suis un cadre de vie

Transfigurant la nature.

 

 

En pensant à cette abbaye en ruine,

Mille fois par jour, la joie me ressuscite .

Cet endroit, inlassablement me fascine

Par son histoire sincèrement insolite.

 

 

Je contemple dans cette épaisse nuit noire

Ce navire solitaire aux mille feux allumés.

Je l’accoste en pensée pour qu’il me fasse croire

Que mes désirs de voyages ne sont pas enchaînés.

 

 

Quand je le vois, tout en témoigne

Mes yeux soupirent et mon cœur pleure

De ces pensées, je m’éloigne.

Pour que la vie renaisse sans aucune rancœur.

 

 

 

Quand il n’y a plus le moindre espoir,

Il y a toujours une légère possibilité

Que le temps fonctionne comme un miroir.

Cette tour à plomb est née de cette pensée.

 

 

Sous cette base, les mémoires meurent,

Elle n’a plus que pour simples résidents

Une centaine de goélands innocents

Guettant avec ferveur, tous ces voiliers venus d’ailleurs.

 

 

Au lever du jour, dans cette brume matinale

Ces barques, langoureusement, sur la Loire assoupie

M’entraînent vers d’étranges folies

Vers de merveilleux voyages aux couleurs orientales.

 

 

J’ai commencé ma vie comme je la finirai

Belle mais pleine de doutes.

Aux caprices du temps, cette lecture me plait

Dans les nuits narratives, aux lumières dissoutes.

 

 

C’est la fin de l’hiver, ce matin sur l’Estuaire

Les pêcheries engourdies par ces froides lumières,

Obstinément, disparaissent et reviennent

En observant, l’ombre de leur carrelet dansant dans l’arène.

 

 

Géraldine Joigneault, Stanislas Fonlupt - Août 2007

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